USA:Le piège des prêts longue durée

Il y a 25 ans, alors étudiant à New York de la Columbia Université,en journalisme,au sein de la prestigieuse école fondée par Pulitzer et siège des Prix du même nom, Graal suprême recherché par les professionnels, nous avions été surpris que certains de nos futurs confrères américains n'hésitaient pas à  contracter des prêts énormes sur 25 ou 30 ans. Il s'agissait de payer les frais d'inscriptions (18 000 dollars à l'époque) et les frais induits de la vie dans la grande ville. Ils signalent cet engagement de vie lourd, zen, sans sueur froide, totalement confiants en leur avenir. Ils savaient que ce diplôme leur ouvrait la porte d'un emploi bien rémunéré et d'une carrière valorisante à bâtir. Les banques savaient cela également,accordant des intérêts pistonnés aux futurs cadres de cette profession. Le marché était florissant,les entreprises media faisaient des bénéfices  au dessus de 10%, le numérique naissant entamait son œuvre disruptive surtout sur la pub. C'était le début de la fin de l'âge d'or, mais personne ne le savait encore.

1.74 trillion de dollars 

Depuis la fin des années 90, environ 3 000 journaux (sur 9000) ont déposé le bilan et 43 000 journalistes de presse écrite ont perdu leur job. Certains de nos ami(e)s de l'époque, Ian,Sara,Hannah,Laurie ont changé de métier. Certains n'ont pas fini d'éteindre leur dette, victime des intérêts croissants en cas de non respect des engagements (snowballing interests).Les jeunes générations sont saisies d'angoisse à l'heure de s'engager dans un cycle de formation de journaliste Les droits d'inscriptions s'élèvent désormais à 70 ou 80 000 dollars

D'autres pans de l'économie ont été frappés par une récession structurelle, la plupart du temps en raison de l'émergence numérique. Et la dette des ex étudiants est devenue un enjeu national aux États-Unis et un thème polémique de la présente campagne présidentielle. Il est estimé que,  à la fin du premier trimestre de 2024, la somme globale des prêts étudiants (collège soit post high school et université) s'élève  1.74 trillion de dollars, empruntés par 43 millions de personnes.  Fin 2023, environ 40% des emprunteurs de crédits dits fédéraux n'avaient pu rembourser une échéance (sources politico, usatoday, statista.com)

Les propositions démocrates

L'administration Biden à en effet annoncé fin décembre 2023 que 22 millions de ces bénéficiaires du plan de crédits mis en place par Washington n'avaient pu honorer le premier remboursement en 2023 à  la fin du moratoire imposé par la pandémie  Covid et ce malgré les facilités de paiement accordées par ke gouvernement. Ce problème  est devenu une urgence et un champ miné pour les candidats à la présidentielle.