Elections:  le point des votes par anticipation et toujours la bouteille à l'encre 

28 OCTOBRE 2024. Difficile quand on voyage aux Etats-Unis actuellement de résister à la pression électorale qui s'exprime partout , dans les panneaux publicitaires le long des routes,  et dans les conversations. L'Amérique est divisée, les deux camps  se regardent en chiens de faience, les invectives fusent rapidement, mais face à un étranger, le discours devient plus lisse, plus patriote. Il s'agit de montrer que l'Amérique, grand pays, résistera à la tentation de la division qui ferait trop plaisir à ses ennemis en particulier en France, considéré comme un  pays majoritairement americanophobe.

United we stand, divided we fall. Le slogan fondateur  n'est pas oublié, Unis nous resterons debout, divisés nous tomberons. Certains articles d'anticipation voient le jour autour du thème. Que va faire Trump s'il est battu ?  Personne si ce n'est l'intéressé ne peut savoir si les outrances du candidat relèvent de la stratége électorale, suprême intelligence politique ou tout au moins pari de gambler auprès d'une Amérique radicale ou signe de sénilité voire de démence comme le suggèrent  certains leaders démocrates  ? 

En attendant, les comptes tournent autour des votes par anticipation, les early voters, une pratique devenue courante (même Trump qui la dénonçait  suspectant des magouilles se pose la question de sa pertinence). C'est devenue une tendance forte de saisir cette opportunité pour éviter les files d'attente le 5 novembre.

On sait que les Américains inscrits sur les listes électorales s'enregistrent en plus soit comme démocrates soit comme républicains soit indépendants soit rien.

Le point officiel fait aujourd'hui permet de prendre la température. Les élections passées montrent que l'on peut s'enregister comme démocrate ou républicain et finalement ne pas aller voter. Ces statistiques sont très analysées en particulier dans les sept swing states qui vont déterminer l'issue de l'élection, au delà du nombre global de votes pour l'un ou l'autre candidat. On sait que la composition du college électoral est le facteur le plus  important. La règle veut que l'on emporte tous les sièges attribués au prorata de la population de l'Etat quand on a  le plus de voix. la Pennsylvanie vaut 19 sièges, l'enjeu est de taille.  Ph.W. 

COMMENTAIRES

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Philippewallez@wanadoo.fr

 

Selon des sondeurs, la bataille est tellement serrée que les contestations vont fuser et que l'on comptera et recomptera les voix, pratique initiée en 2004 avec Bush et Kerry en Floride. Le 5 au soir n'est que le commencement. Les sondages se multiplient, ils donnent des indications parfois contradictoires. ABC News/Ipsos affirmait hier que Harris avait marqué des points récemment auprès des  Latinos et des femmes suburbaines, lui conférant un avantage de deux points supplémentaires (51% contre 47% au total temporaire). Trump monopoliserait les voix des électeurs sans diplôme de college (Bac +3 en équivalence) et les ruraux.