Biden demande pardon pour ces "horribles internats indiens"

25 OCTOBRE 2024 - A Mount Pleasant,  la mémoire de l'Indian Industrial Boarding School, qui a accueilli de 1893  à 1934, près de 300 jeunes amérindiens par an, a pour vitrine une batisse austère de briques rouges, lieu d'une célébration annuelle.  En 2017, la tribu Saginaw Chippewa, fort de sa puissance financière imputable au casino (1)  a racheté 902 acres (à divisier par 2,47105381 pour conversion en hectares) dont 300 des 37 bâtiments qui composaient l'internat. Selon les témoignages recueillis sur place, l'annonce du président Biden a généré des réactions positives. Un coup électoral à quelques jours des élections présidentielles ?  "Possible, mais j'aurais tendance à dire que je m'en fiche. Il y a eu d'autres élections avant, et Joe Biden est le premier à avoir reconnu la responsabilité des blancs" dit un interlocuteur.

Nous avons sollicité le dirigeant élu à la fonction dirigeante essentielle, Chief Tim Davis, pour une réaction officielle. Les informations publiées dans cet article proviennent exclusivement d'une revue (cf photo) émanation d'un musée financé par la communauté. Nous n'avons pas eu le temps de les vérifier ou simplement de les analyser voire confronter à d'autres sources, comme notre métier nous l'impose . Ce livre a été qualifié de "brillant" et "produit d'une bonne recherche " par Amy Lonetree, professeur assistant d'études américaines" à l'Université de Californie  (1) college / FAQ / Articles | Provence.education.com  

Nous proposons des extraits traduits du livre  "American Indian Boarding Schools, an exploration of Global Ethnic & Cultural Cleansing" publié par le Ziibiwing Center of Anishinabe Culture & Lifestyles

"Suite au traité de 1855, le Congrès a établi l'internat. Des terres de la Anishibane Three Fires Confederacy ont été réquidsitionnées, et en échange le gouvernement américain promettait de donner une éducation à tous les enfants amérindiens"

(....) "Chaque moment de la vie de l'enfant était structuré, mis en fiche, documenté et contrôlé y compris leurs pratiques religieuses et leurs prières. Les enfants recevaient un enseignement religieux, à 'inverse de ce qui peut se passer aujourd'hui, à notre époque de séparation de la religion et de l'éducation. A cette époque, les écoles étaient chrétiennes, catholiques et protestantes. On enseignait que les théories et pratiques de leur religion étaient fausses et "sauvages". Il était affirmé que leur langue était la langue du démon et une façon pécheresse de parler. Anishinabemowin était l'idiome des Anishinabek de la zone des Grands Lacs"

(....) "On leur permettait d'écrire à leurs familles, mais les lettres étaient censurées. Si elles contenaient des plaintes et récriminations, elles étaient détruites ou simplement pas postées. Les parents écrivaient également. Mais si l'administration estimait qu'elles pouvaient "perturber " la conversion à la "vie des blancs", elles n'étaient pas communiquées à l'enfant. "

(...) "Il était souvent promis aux parents que leurs enfants leur seraient rendus pendant les vacances scolaires. Mais souvent ces visited étaient annulées. Les enfants travaillaient comme main d'oeuvre agricole pendant l'été et leurs salaires étaient confisqués pour payer les études"

Le magazine publie la lettre de Eliza Elias qui écrit à sa mère qu'elle n'a pas été autorisée à rentrer à la maison pour les vacances

"Les enfants, parfois âgés d'à peine 5 ans, arrivaient par train, bus et en guise de bienvenue, on leur disait qu'ils étaient de "sales indiens". On les déshabillait et on les désinfectait avec de l'alcool, kerosene ou DDT (dichlorodiphenyltrichloroethane), un pesticide très utilisé alors"

 

"On donnait aux enfants des vêtements de mauvaise qualité, peu confortables pour leur enseigner "l'uniformité, la régularité et l'ordre". L'administration de l'internat  rebaptisait les élèves, leur donnant des prénoms et noms anglicisés. C'était une expérience humiliante et traumatisante pour les étudiants"

(...) En1898, le Président William Mc Kinley nommait Estelle Reel,  à la fonction de superintendante des Internats indiens. Elle croyait que les indiens  ainsi que les autres races  non blanches étaient inférieurs intellectuellement et physiquement"

"Le 17 May 17, 1882, le Congrès américain a voté une loi connue sous le nom de Indian Appropriation Act, selon laquelle une somme d'argent devait être dégagée pour la construction d'une école pour la jeunesse amérindienne. En 1893, ce même Congrès autorisait le Bureau des Affaires Indiennes à ne pas verser les rations alimentaires et autres produits de base aux parents qui refusaient d'inscrire et de maintenir leurs enfants dans les internats. "

 

En 1891, le Congrès a investi 25 000 dollars pour acheter le terrain de Mount Pleasant. Les citoyens de la villle ont contribué pour leur part à hauteur de 3 400 dollars. L'établissemernt a été occupé par les premiers jeunes indiens le 30 juin 1893. Il  comportait huit classes. L'enseignement de base et une spécialisation technique composaient la carte des formations