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Comparaison n'est pas raison. L'assertion est peut-être un peu péremptoire. Ce qui est factuel, c'est bien que comparaison est raison d'Etat en matière d'éducation. Les  sommes investies sont à ce point importantes  (jamais assez pour bon nombre d'enseignants et parents ) que les  Etats se sont sentis, au virage du XXIe siècle, le droit et le devoir de se concerter pour mesurer un ratio d'efficacité. Ont ainsi émergé PISA pour les adolescents de 15 ans, mis en place par l'OCDE, et le classement de Shangai pour les universités. Ces évaluations internationales ont essuyé un feu nourri  sur deux axes de tir : la compétition n'est pas un bouillon de culture propice à former des esprits libres et épris de savoir et l'éducation n'est pas une science exacte, tout critère de comparaison est forcément artificiel et biaisé. Cette logique détient une part de vérité, quand on songe au poids en termes de points au classement de Shangai que constitue la présence d'un prix Nobel au sein d'une équipe enseignante.

Pourtant, une majorité de présidents d'université et décideurs  vous le diront: ils ne peuvent plus se passer des évaluations internationales.  Le but est de dénicher chez les autres des idées innovantes, sinon  des modèles, puisqu'il est assumé que chaque pays a cultivé sa forme d'expression pédagogique, unique, mais pas au point de refuser de sortir de son peit monde, de faire dans l'isolationisme stérile et dangereux. 

Notre but est de prospecter des innovations mises en place avec succès ailleurs, au local comme au global, afin que chaque enseignant puisse être tenté de les expérimenter, que chaque parent s'empare d'une idée pour la transmettre aux enseignants. On sait que, en France, les parents se sentent de plus en plus investis, même si cela ne se traduit pas par un taux important aux élections  début octobre, pour les représenter au sein des instances scolaires : le conseil d'école pour les écoles maternelles et élémentaires et le conseil d'administration pour les établissements scolaires du second degré. Même si certains parents de milieux défavorisés n'ont pas le pouvoir des mots. 

Ceux qui suivaient  le site provence education noteront l'évolution.  Pendant sept ans, la première version a joué un rôle remarqué  dans le monde de l'éducation académique Aix-Marseille  mais aussi national puisque, en contact avec le ministère nous nous déplaçions à  Paris pour les grandes annonces. Nous avons parfois  été cités par les médias nationaux, mais la mention  que nous avons retenue est bien celle de la Toile de l'Education, lancée par le journal Le Monde. Le dossier que nous avions consacré aux suicides des enseignants avait été jugé "complet". Ces drames comme tous ceux qui touchent les agents de service public, parce qu'ils frappent  des professionnels tellement impliqués, refusant l'etiquette de  jemenfoutisme souvent collée aux fonctionnaires  sont un cti d'alarme lancé aux décideurs pour mener une réflexion de fond.  Car rien n'a changé sur le front du mal être de toute la communauté éducative.

Nous n'étions pas des ayatollahs de la vérité  rien que la vérité  toute la vérité, mais nous avons su à l'occasion briser le mur de l'omerta, on dirait aujourd'hui le 'pasdevaguisme'. Mais c'est le travail du journalisme et de la recherche en sciences de l'éducation que de tenter d'exhumer les faits pour le profit de tous. Nous préférions pourtant alors couvrir des expériences prometteuses comme celle de mixité sociale lancée par le recteur de Gaudemar d'un lycée d'Avignon ou celle des  maîtres  PARE dans les Bouches du Rhône  (deux enseignants par classe) formule qui avait mobilisé des moyens de la part du recteur Ali Saib, développant une formule expérimentée avant lui  et qui a fait flores depuis. Notre méthodologie était hypotetico-déductive. La présentation du projet partait de l'hypothèse que l'expérience pouvait déboucher sur une issue heureuse, pour le bien des nouvelles générations.  Et nous suivions  l'expérience ponctuellement pour tirer des conclusions d'étapes.   Ce positivisme est toujours de mise.

L'esprit restera  le même si l'époque a changé. Cap sur les expérimentations innovantes et inspirantes, sans négliger l'actualité. Le format sera un peu retouché pour intéresser davantage de parents. Nous ajouterons également progressivement une dimension internationale, puisque, comme développé  plus haut, l'éducation évolue désormais et encore davantage entre local et global. Notre formation et nos contacts nous permettent dans un premier temps d'instiller des expériences menées  aux Etats-Unis. Ce pays a une tradition très forte, menée par les péres fondateurs, qui avaient inscrit l'obligation dès 1650 de scolariser les enfants sous peine d'amende pour les parents récalcitrants voire de peines de prison (Tocqueville, Democracy in America, page 47) Le niveau PISA est assez semblable à celui de la France, car les données sont identiques, à l'instar de la situation dans les pays développés

- Disparités socio-economiques  et donc besoins de pédagogies différenciées, problèmes de mixité sociale

- Difficulté de recrutement des enseignants, en  raison de salaires jugés bas et d'une manque de reconnaissance de la part de la société

- Peut- être aussi chez les élèves une baisse d'appétence pour les savoirs de culture générale, la nature des débouchés étant incertaine hors spécialisation professionnelle. En outre, pourquoi apprendre et mémoriser quand les outils numériques sont tellemrent érudits. ? 

L'enseignemernt supérieur aux USA est très différent, les universités privées disposant de budgets impressionnants. En revanche, l'enseignemrent supérieur public, financé par les divers Etats de la fédération, présente des traits communs avec le système français. Nous souhaitons également suivre des pistes dans d'autres pays, en particulier scandinaves. Bruxelles et l'Union Européenne nous inspireront des chantiers  à suivre

L'ambition d'excellence est présente, matinée par la conscience des difficultés. L'aspect économique, le modèle d'affaires figure au premier rang des interrogations, plus que jamais en cette période. L'ambition n'a jamais été de faire fortune, mais nous restons une intiative privée, avec SIREN, payant des impôts. Il est assuré que nous passerons au système PREMIUM pour certains articles et abonnements dès que nous aurons la garantie que la formule intéresse suffisamment d'internautes. Notre première deadline se situe en fin de cette année scolaire, échéance naturelle pour un bilan.

L'audience recherchée est composée  de parents, enseignants et personnes curieuses des questions d'éducation. L'inconnue reste la dimension du marché anglo et d'abord américain.  Depuis plusieur années, des sites indépendants ont pris racine, malgré les diffocultés économiques comme The Hechinger Report Home - The Hechinger Report ou  Chalk Beat  Chalkbeat - New York. Nous sommes d'accord avec Fourquet et Cassely ("La France sous nos yeux"). L'intérêt pour ce qui se passe aux Etats-Unis est grandissant, en particulier pour les grandes universités, la jeunesse française souhaitant mener à bien un projet d'études outre Atlantique. En revanche, l'intérêt pour la France aux Etats-Unis est devenu faible, sauf peut-être "de niche" pour les expériences pédagogiques. Parce qu'il est conftonté auxc problèmes de l'assimilation ou intégration des enfants d'immigrés, le monde américain des professionnels de l'éducation  est à l'écoute de toutes les bonnes idées. On verra vite si ce qui se passe en France - et en Europe- stimule leur ardeur d'innovations. 

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